Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

D'îles en îles

D'îles en îles
Publicité
Archives
22 août 2018

Lundi 9 à mercredi 11 juillet - Tahiti, ciel, SF, ciel, Paris, Grenoble

Le départ à 4h du matin c'est bien passé, je me sens mieux. 

Le taxi est un vieux monsieur qui n'entend rien. Il conduit vite et je suis effrayée. Il a l'air tellement à l'ouest, alors traumatisée par les dernières mésaventures, j'ai l'impression qu'il va oublier de nous poser au bon endroit. "Euh c'est pas par là ?" dis-je devant le panneau aéroport. Mais il ne répond rien, il fonce tout droit. Au final il prend la sortie suivante. Ouf, il aurait quand même pu me répondre ! 

Petit-déjeuner à l'aéroport, on laisse le reste de notre jus de fruit de Moorea à des jeunes filles ravies. 

Et nous reprenons l'avion, avec tous les passages classiques d'un embarquement international. Nous avons le temps pour de derniers petits achats afin de dépenser nos derniers Francs. Finalement depuis Raiatea je n'ai pas eu besoin d'en retirer car j'en avais pris vraiment beaucoup pour assurer, mais à Rangiroa nous avons tout réglé directement à l'hôtel en CB, restaurant, excursion. 

Le premier vol se passe bien, j'ai regardé beaucoup de films. 

A San Francisco, c'est long. Tout est long, on fait des queues interminables et cela prend plus que deux heures. L'horaire de décollage de notre avion est décalé. Je prends quand même le temps de me changer dans les toilettes même si le haut-parleur n'arrête pas d'appeler les passagers de notre vol, car il me semble que nous étions dans les premiers sortis. 

Une fois dans l'avion, nous attendons encore une heure, il manque quatre-vingt passagers. C'est complètement dingue de devoir sortir de l'avion ainsi avec nos valises et de tout repasser !

Au final, nous repartons et essayons de dormir un peu.

Nous arrivons à Paris le lendemain à 18h, soit avec une heure et demie de retard ce qui est peu par rapport au retard pris à San Francisco. C'est la demie-finale du mondial de foot (hein quoi ?), notre taxi tombe dans les bouchons, nous arrivons à la mi-temps chez Valérie. C'est difficile d'atterrir. 

Le lendemain, nous refermons une dernière fois les valises et partons prendre le train, métro, train, ça change du taxi et nous sommes bien chargées et épuisées. 

Arrivées à Grenoble, taxi pour la maison, on jette les valises par la porte, je sors la voiture et nous filons de nouveau en ville. Oui j'avais pris rendez-vous pour filles, mais quelle idée !? A l'époque je pensais qu'on irait directement de la gare au cabinet mais je n'avais pas pensé au chargement... et moi et mon chapeau de palmier sur la tête !

Bref, le voyage a duré en tout plus de quarante-six heures, dont dix-neuf d'avion, mais cela valait le coup !

Publicité
Publicité
22 août 2018

Dimanche 8 juillet - Tahiti

Je n'ai pas été petit-déjeuner ce matin et Marine non plus. Oui j'ai commencé la gastro en fin de nuit et depuis ce n'est pas la grande forme. 

Lucille est allée toute seule manger un croissant et deux bouts de pain du magnifique plateau de petit-déjeuner. 

Et il pleut... mais pas une petite pluie fine comme on en voyait jusque là, non des trombes d'eau ! Des kilos d'eau qui tombent en rideau ! Même si nous n'avions pas été malades Marine et moi, nous serions restées à l'intérieur, à lire. Marine va un peu mieux, moi c'est pas encore la joie. Finalement le riz était un bon choix de repas. Mais Marine est déçue de ne pas pouvoir prendre son jus de Moorea.

Il pleut tellement que cela finit par s'infiltrer dans la chambre. Nous réalisons que le plafond goutte au-dessus des valises depuis un moment. Toutes les affaires sont trempées et un livre est fichu. On met les affaires à sécher dehors sous l'auvent, c'est l'apocalypse ! 

Demain nous reprenons l'avion, je vais voir la propriétaire afin de régler les questions de transport et petit-déjeuner. Non non pas de petit-déjeuner à cette heure-ci. Mais on a déjà réglé ! Je vous rembourse me répond-elle. Bon c'est déjà ça, j'aurais bien eu le remboursement de la dernière journée mais bon je ne suis pas en état de négocier quoique ce soit. Quand je lui dis que le plafond fuit, elle ne réagit pas. 

Valises en mode long courrier, c'est beaucoup plus facile, et dodo !

22 août 2018

Samedi 7 juillet - Tahiti

Aujourd'hui journée expédition en bus polynésien ! Oui c'est une expédition car c'est déconseillé par les guides touristiques, c'est pas dangereux, mais c'est très mal indiqué. Nous allons suivre les indications de la propriétaire de l'hôtel.

Notre petit déjeuner est servi au restaurant, il est assez classique avec beaucoup de fruits.

Quand je veux mettre mes affaires au coffre, je réalise qu'il ne marche pas. C'est dommage, je trouvais ça très pratique d'y mettre les téléphones, tablettes etc. Dans les autres hôtels nous en avions toujours eu, sauf à Moorea. Bref je pose toutes nos affaires à l'accueil.

Nous traversons la route et attendons. Normalement un bus devrait passer, il n'y a pas d'horaire, ni d'arrêt, nous attendons, nous attendons, dix minutes, une demie-heure... il arrive ! Je lui fais signe et une dame s'arrête, le bus est très vieux, les sièges sont complètement explosés !

Nous prenons un aller-retour, c'est hyper économique 1500 Francs polynésiens contre 20000 en taxi !

Trajet vers Papeete

Après une petite demie-heure de trajet nous arrivons directement au marché de Papeete, le temps des emplettes, souvenirs et cadeaux est arrivé ! Nous choisissons chacune notre repas parmi la multitude de snacks et nous allons le manger sur le front de mer. On voit la place des roulottes sans les roulottes puisque c'est le midi. 

Nous finalisons nos achats dans un supermarché pour acheter nos futurs repas, riz et sauce tomate je crois. Plus du jus de fruit de Moorea que Marine adore.

Puis nous reprenons le bus assez tôt car après 16h il ne circule plus. Comme en plus il faut qu'on trouve l'arrêt, on se laisse une petite marge, mais on a de la chance et on en voit un qui attend d'être plein avant de partir. 

De retour à l'hôtel, comme il fait chaud, je pars me baigner. Les filles restent lire dans la chambre. Ici pas de plage, juste un ponton qui amène aux hauts-fonds. Nous avons des kayaks à disposition, mais on verra demain.

Après le goûter, Marine ne se sent pas très bien, c'est le début d'une gastro qui l'enverra vomir toutes les dix minutes jusqu'à minuit. 

Pendant ce temps, le propriétaire n'arrive pas à réparer la douche, donc il nous ouvre le bungalow à côté pour qu'on puisse aller se doucher, mais il s'avère que la douche est cassée, alors il nous en ouvre un autre plus loin. Ce n'est pas hyper pratique d'avoir la douche à dix mètres, mais je suis plus préoccupée par l'état de Marine.

L'hôtel est très vieux, mais magnifiquement bien décoré, des fleurs partout, et même de jolies tortues dans un grand bassin. Le coucher de soleil est joli.

20180707_IMG_1666

20180707_IMG_1674

Nous mangeons notre riz Lucille et moi et allons nous coucher, je me sens vaseuse...

22 août 2018

Vendredi 6 juillet - Rangiroa, ciel, Papeete

Dernier jour à Rangiroa.

Je suis réveillée naturellement à 6h, comme un peu tous les jours depuis que nous sommes à l'autre bout du monde. Comme le soleil est couché à 18h, ici je tombe de sommeil entre 20h et 22h !

Petit-déjeuner devant la vue magnifiquement bleue du lagon puis nous allons en vélo à la ferme perlière juste à côté. C'est rigolo de circuler sur une bande de terre avec vue sur une étendue d'eau foncée à droite et sur une autre étendue d'eau turquoise à gauche.

Arrivées à la boutique, non merci pas la visite on a déjà eu de belles explications sur Raiatea, je présente l'objectif de ma mission : on cherche la sœur jumelle d'une perle pour compléter une paire de boucles d'oreille. Les vendeuses sortent toutes les perles, et cherchent, cherchent, et trouvent yes on a gagné !

On repart contentes mais au bout de quelques mètres je n'avance plus, mon pneu avant a déjanté ! Zut ! Je suis obligée d'avancer en levant la roue c'est pas pratique et nous avons presque un kilomètre à faire. Du coup j'attrape le vélo de Lucille, je glisse son guidon dans les rayons de la roue malade et je pousse le tout, mon engin a trois roues. C'est dur car il fait très chaud soudain, le temps parait plus long, un monsieur voudrait nous aider, mais arrive à la même conclusion que moi : impossible !

Arrivées à l'hôtel j'ai un coup de chaud, on se cloître à l'intérieur du bungalow qui a la clim et on décide de manger snack à l'hôtel au lieu de ressortir. On reprend l'avion le soir alors c'est fini les aventures pour aujourd'hui.

Après déjeuner, repas au frais, baignade et lecture devant le lagon décidément très beau, puis valises et à 17h nous repartons pour l'aéroport.

Je deviens pro dans l'optimisation du poids des valises : 15kg, 18kg et 18kg ! Celle de Lucille qui a la taille d'un bagage cabine ne peut pas peser plus, elle est remplie de livres et de choses lourdes !

Décollage à 18h30, arrivée à Papeete pour la troisième fois, à 19h30.

vol Rangiroa - Tahiti

Un taxi nous amène à l'hôtel à 30 km de Papeete au sud de Tahiti. La conductrice prend deux sièges de large c'est impressionnant ! 

Trajet aéroport hôtel

Nous arrivons à 20h30 mais le resto ferme ! Aïe aïe aïe heureusement ils peuvent nous servir le plat du jour. Ce n'est que la première des mauvaises surprises, les lits des filles ne sont pas faits, la douche n'a pas de pression et pas d'eau chaude !

Je discute avec la propriétaire pour le trajet pour Papeete le lendemain ou le sur-lendemain. Elle me dit que le bus passe devant l'hôtel, mais ne circule pas le dimanche ni le soir. Pour le taxi il vaut mieux réserver à l'avance et de plus notre agence est fermée. Bref c'est décidé on tentera le bus !

22 août 2018

Jeudi 5 juillet - Rangiroa

Petit déjeuner classique d'hôtel, mis à part les jus et les confitures qui sont à base de fruits exotiques. 

Nous attendons avec inquiétude notre pick-up qui a une demie-heure de retard. "Mais enfin, dit Marine, ils ne peuvent pas nous oublier, ils perdent de l'argent sinon." Oui elle a raison, il finit par arriver.

Embarquement à bord de l'habituelle pirogue pour touristes, un bateau allongé avec deux bancs face à face, muni d'un tau pour protéger les passagers du soleil.

Tour à Rangiroa

Notre capitaine nous annonce que la passe est courant en entrant, ce qui signifie sans danger, alors nous avons de la chance et il nous y emmène afin de plonger avec masque et tuba pour observer les poissons. J'y vais car pour une fois il y a du fond. Lucille se décide au dernier moment. Merci Marine qui reste à bord, je vais pouvoir prendre le masque Teletubies. Il est terriblement bien fait, on peut plonger avec sans avoir à gérer l'arrivée d'eau, les valves fonctionnement impec, on se sent très à l'aise avec, j'adore ! Par la suite j'ai lu dans la notice qu'il ne fallait rien faire avec, juste poser la tête à la surface de l'eau, regarder et respirer... ben tant pis !

L'eau est limpide et le courant nous pousse gentiment le long de la passe. J'adore l'étendue, les poissons, les bancs, poissons lune, perroquets, mini-zébrés, gros truc (!). 

Nous repartons pour cinquante minutes de traversée du lagon, immense, plus grand que Tahiti elle-même ! 

Le Lagon bleu est un lagon dans le lagon, d'un bleu piscine turquoise sur les bords et bleu cobalt au milieu.

Lagon bleu

Nous rejoignons un autre bateau avec d'autres touristes qui partageront notre repas. Nous débarquons, pas très pratique de marcher dans l'eau en tongs, mais c'est déconseillé ici de marcher pieds nus. 

On marche vers le motu

Baignade au motu avec les requins pointe noire

Le motu est bien ombragé, farniente, baignade, tressage, apéro, lecture, repas...

Le motu

Nous avons fait de l'acroyoga.

Préparation

Sur les tibias

Equilibre

Perfect !

Marine et Lucille jouent avec les verres, une petite chorégraphie musicale. Notre capitaine cuistot veut apprendre pour montrer à sa fille.

J'ai beaucoup tressé, j'ai fait un panier, j'ai regardé l'animateur faire le sac qu'il m'a permis de terminer et qui a été donné à une petite fille, puis je l'ai observé faire le chapeau que j'ai gagné, juste en osant demander si je pouvais le prendre. Je l'ai terminé avec des décos, cela m'a bien inspiré, je continuerai à mon retour. Reste à trouver avec quelle matière, car je n'aurai plus de palmier. Papier ? Plastique ?

Chapeau (il était vert)

Sur le retour, une halte est prévue pour nager avec les requins pointe noire. On commence à avoir l'habitude. Les prestataires leur donnent à manger et ils accourent. Je ne comptais pas y aller et de toute façon, deux requins citron se sont incrustés. La discussion entre les deux bateaux passent en tahitien, mais vu les gestes et le ton je devine que les capitaines ne sont pas d'accord. Le notre pense que c'est dangereux, l'autre non, il plonge la main pour montrer. Hum si notre capitaine pense qu'il y a un risque aucune chance que j'envoie mes enfants là-dedans. Au final, on nous explique en français et anglais que la présence des deux autres requins gênent et personne n'y va, la baignade n'est pas autorisée.

Requin citron (plus gros et sans pointe noire)

Après une douche, anti-moustique (jamais on ne reste bien frais dans cette région), je règle les questions du transfert sur Tahiti par mail. Finalement la location de voiture n'est pas réaliste, il est impossible d'annuler les transports en taxi entre l'aéroport et l'hôtel, l'agence me propose de prendre des taxis pour prendre et ramener la voiture à l'aéroport. C'est complètement idiot, surtout que nous voulons aller sur Papeete le soir et que l'aéroport est à côté de Papeete. Donc je laisse tomber, autant prendre un taxi pour aller à Papeete directement.

Notre repas est plus léger que la veille : rillettes de poisson, cordon bleu de poisson (et oui avec fromage et jambon si si !), ananas au sirop.

Lecture et dodo ! Demain grasse mat...

Publicité
Publicité
22 août 2018

Mercredi 4 juillet - Raiatea, ciel, Papeete, ciel, Tikehau, ciel, Rangiroa

Au revoir Raiatea, bonjour Papeete, ah non au revoir Papeete, bonjour Tikehau, oups au revoir Tikehau et bonjour Rangiroa ! Une demie-journée de voyage...

Les préparatifs ce matin ont suivi une mauvaise nuit. Stress d'un voyage un poil plus compliqué que les jours précédents ?

Vol Raiatea - Rangiroa

Nous profitons de notre dernier petit-déjeuner à domicile. Cette fois-ci pas de collier de coquillages en guise de cadeau d'adieu mais un bâton de vanille, rien ne me fait plus plaisir !

A Papeete nous récupérons nos bagages et nous allons les faire réenregistrer. A 11h30 nous décidons de déjeuner, j'ai fabriqué une glacière avec une bouteille d'eau du congélateur pour tenir au froid :

  • nos sandwichs au thon, restes d'hier,
  • le sandwich au jambon de Lucille fait avec le pain chinois du petit déjeuner,
  • les restes de fruits du petit-déjeuner,
  • les restes de fruits que j'avais pris dans le garde-manger du domaine : un demi-pamplemousse délicieux et une noix de coco que j'ai cassé en petits morceaux. Celle-ci a bien une chair qui se râpe, donc je suppose que la noix de coco dans le frigo à notre arrivée était d'une autre variété.

Nous finissons une bouteille d'eau de source mais il en reste une, ça m'ennuie de la jeter pour passer la sécurité mais j'ai un petit espoir car cette sécurité n'existe pas dans les autres îles et j'ai vu un garçon enregistrer ses bagages et garder trois grosses bouteilles de jus sur lui. Il ne va pas boire tout ça, si ? Bref un peu stressée, je sors ma bouteille sur le tapis et fait mine de la découvrir "Oh mince j'ai oublié...". Là l'agent me dit "Non non tu la mets dans ton sac, cachée, là oui". Et voilà ! 

Bye bye Raiatea.

Raiatea

Après une heure de trajet on perçoit le premier atoll, Tikehau, puis Rangiroa qui parait immense à côté ! Je n'imaginais pas.

Tikehau

Rangiroa

La propriétaire de l'hôtel nous attend à l'arrivée et nous amène à notre bungalow.

Trajet aéroport hôtel

Nous avons un charmant bungalow où je profite encore d'un lit double pour moi toute seule. Je peux lire mes mails, je gère la prochaine destination (Tahiti) où nous aurons peut-être besoin d'une location de voiture.

Puis baignade, dommage que la plage de sable ne plonge pas dans le lagon, l'accès est direct mais n'est pas aisé au milieu des rochers. 

Ensuite cinq minutes de vélo, en libre service à l'hôtel, pour acheter un goûter avant la nuit dans une supérette à côté.

Repas à l'hôtel, car nous sommes en demi-pension, menu unique, c'est assez bon, même si très copieux, et nous sommes chouchoutées par la serveuse qui veut satisfaire nos goûts (elle est motivée même si j'ai l'impression qu'on est compliqué).

Petit instant de lecture avant de dormir. Demain encore une excursion, peut-être la dernière ?

22 août 2018

Mardi 3 juillet - Raiatea

Encore un petit déjeuner aux couleurs des fruits. Le propriétaire a même trouvé du jus de pomme pour Lucille, visiblement en Polynésie c'est rare comme produit.

On embarque livres, crème et anti-moustique mais nous n'aurons besoin de rien, car 1. le tour était à 100% intéressant, 2. il a plu la moitié du temps et 3. nous étions protégés dans le truck lorsque l'humidité dépassait une certaine limite. La clim à fond dans le véhicule, ce n'est pas la première fois que je remarque cela, je suppose que ça fatigue les moustiques... ?

Le Tour de Christian

Nous ne sommes que quatre passagers, nous et une vieille parisienne qui photographie beaucoup et ose plein de questions. 

Nous commençons par le port de rénovation des bateaux qui est fameux dans le monde. Notre guide Christian nous parle de ce polynésien navigateur dont j'ai déjà oublié le nom qui a fait demi-tour devant la ligne d'arrivée de la course alors qu'il était premier. Son bateau est toujours là. Nous allons visiter les tri-coques en location, tarifs avantageux et confort maximal. Micro-ondes, four, barbecue, quatre douches, non cinq avec celle du pont arrière, clim, salon 1, 2, 3 etc. Le trois-cabines, dont une suite, est pas mal non plus même si petit. 

Direction Uturoa, notre guide nous montre les jolis graphes du fret, quelques boutiques, le marché, les magasins chinois où l'on trouve tout, et nous laisse faire nos emplettes. C'est la première fois qu'un guide n'impose rien, il montre et s'en va. 

Bâtiment multicolore

Dauphins multicolores

Marché d'Uturoa

J'ai quelques difficultés au distributeur, je panique un peu car je n'ai pas assez pour payer le tour, mais heureusement l'argent coule au distributeur suivant. Mémo : éviter la Sogredo.

Nous filons vite nous acheter bracelets vanille et collier de nacre, puis retour au truck pour la suite du tour.

C'est chouette ce tour, on voit plus de choses sur la vie à Raiatea, le collège, le lycée, avec les élèves et les salles ouvertes aux quatre vents pour éviter la chaleur, les temples et les églises, la politique, les bus dans lesquels on s'assoit en attendant que le chauffeur veuille bien démarrer. Ici impossible de ne pas aller à la messe le dimanche, il faut appartenir à un groupe, mais si c'est par défaut, éviter de choisir les mormons, car la cérémonie dure cinq heures et il faut donner un pourcentage de son salaire, par contre ils ne battent pas leur femme avec leur bière du vendredi soir. Je résume car notre guide, ancien journaliste originaire de métropole, a essayé toutes les églises en arrivant.

Nous visitons une ferme familiale (fruits, vanille, perles) qui nous accueille avec des explications très claires sur la culture des perles et presque une démo : la donneuse, la receveuse, le nucléus, le greffon qui est au bout du manteau sur la donneuse, les instruments pour ouvrir sans déchirer le muscle, la gonade, la greffe, les rejets... C'est mille fois plus intéressant que la visite de la ferme perlière sur Huanine où les explications duraient une minute puis direction la boutique. Ici notre guide prend le temps, nous pose des questions et répond aux nôtres, c'est un vrai cours, presque particulier en plus.

Nous avons aussi eu la chance de voir la fécondation d'une fleur de vanille qui ne vit que sept heures, la femme attrape le pollen pour le poser dans la fleur, l'acte est hyper minutieux et c'est moi qui dit ça. Je n'imaginais pas une telle délicatesse, impressionnant !

Fleur de vanille

Les toilettes sont originales, mais à l'image du lieu.

Toilettes à la ferme

Achat de vanille, monoï et huile de tamanu, dont on nous promet des miracles mais si cela est vrai on ne pourra pas en acheter à notre retour... D'ailleurs la vanille non plus n'est pas exportée, à part pour les grands chefs cuisiniers qui ne veulent que celle-là pour sa tenue en bouche.

Nous repartons en longeant la côte vers le Sud. La municipalité est ici chinoise, le maire a plein d'idées astucieuses, il pose des toits d'abribus que les habitants peuvent déplacer à loisir et lorsque c'est stable il les installe aux endroits choisis. Cela sert aussi d'argument électoral car on voit plus loin deux abribus espacés de seulement trois mètres, chacun des voisins voulant le sien.

Nous arrivons au site de cérémonie Marae, le berceau de la civilisation Ma'chi, pique-nique sympathique avec de délicieux sandwichs au thon, préparés par la femme de Christian, et plein de fruits frais. Visite guidée du site avec le détail des idées de l'architecte car c'est un site rénové. En effet les missionnaires n'aimaient pas les choses sacrées et ils ont tout détruit en arrivant, même les arbres à tamanu, ce qui est regrettable aujourd'hui. 

Premier marae en arrivant

Marae, vue sur l'océan

De grandes dalles formées par la barrière de corail sont posées verticalement. On ne sait pas aujourd'hui comment les anciens ont réussi à les découper et les sortir de l'eau. Le site est ouvert aux vents, une pointe de terre sur le lagon avec des marae dallés de pierres volcaniques. L'architecte a mis des bambous par terre pour délimiter et signifier aux jardiniers de ne pas entretenir le littoral afin que la nature lui redonne son cachet d'origine.

Notre guide nous présente toutes les fleurs et les arbres, mais je ne retiens que très peu de noms. 

Fleur de frangipanier Grande fleur Hibiscus

Alpinia Fleur papillon Moustache du chat

Banian

Nous repartons vers le Sud encore, la civilisation disparaît. Les points de vue sont jolis et la végétation dense.

Vue sur le lagon et la barrière de corail

Vue sur le lagon et la ferme perlière

Vue sur le lagon et moi

Nous apprenons des tas et des tas de détails sur la faune et la flore, les cultures. Nous visitons notamment une toute petite partie des plantations de salades hydroponiques pour les touristes de Bora Bora. 

La rivière soit-disant navigable est une arnaque, heureusement que nous n'avons pas choisi cette expédition-là, ça me tentait bien mais la partie sur la rivière est vraiment courte, on en voit le bout en traversant le pont. 

Cascades

Fleurs jaunes contrastant sur la verte végétation

Arc-en-ciel

Christian continue le tour de l'île, nous apprenons beaucoup sur la vie des polynésiens, des petits détails comme :

  • Le fait que les cimetières n'existant pas, les tombes sont dans les jardins, voire devant la porte d'entrée.
  • L'électricité prépayée comme des unités de téléphone instaurée par le maire tahitien.
  • Pas d'abattoirs, de stérilisation, de corps tués, donc la viande est toujours importée, même le poulet alors qu'on voit beaucoup de poules et de coqs, eux sont surtout élevés pour les combats ! Chaque enfant grandit avec le sien.
  • On voit beaucoup de chiens errants, en fait ce sont des chiots abandonnés lorsqu'ils grandissent. A Raiatea le problème des dangereuses meutes de chiens sauvages est moindre qu'à Bora Bora car les chinois, plus présents sur Raiatea, les attrapent, les cuisinent et les vendent à prix d'or (c'est interdit donc recherché).
  • Les boîtes allongées devant les maisons ne sont pas de drôles de boîtes aux lettres, c'est pour déposer la baguette, fabriquée par les chinois qui se lèvent très tôt pour faire le tour de l'île avec leur pain frais.
  • Pas de facteur, le courrier est distribué par la police municipale qui est "fui", c'est-à-dire, en polynésien, désabusée, et prend donc son temps. Ainsi toute personne qui veut recevoir son courrier à temps a une boîte postale à la Poste, où on voit des milliers de petits coffres. 

La journée s'achève vers 17h, je ne pourrai jamais écrire dans le cahier tout ce que j'ai appris et vu lors de ce tour fabuleux...

Coucher de soleil. L'hôtel porte bien son nom car malgré les nuages c'est somptueux.

Rayon sur le bateau

Coucher de soleil et ponton

Pâtes à la tomate, lecture et dodo !

22 août 2018

Lundi 2 juillet - Raiatea

Le petit-déjeuner est servi à domicile. Lorsque nous avons tiré les rideaux du salon qui donne sur la terrasse, nous avons découvert notre table recouverte d'un grand drap. Nous avons soulevé le drap et admiré notre petit-déjeuner, pain, croissant, café, beurre, confitures et surtout une pleine assiette de fruits frais, mangue, carambole, pamplemousse, ananas, banane, papaye. En fait c'est bon la papaye : jusque là je n'avais mangé que des fruits qui ressemblaient à un melon, là ça se rapproche plus de la mangue, avec un goût différent. Face au lagon, le soleil n'est pas encore levé, instant magique.

La matinée est passée vite entre lecture et tablette, lorsque le soleil est bien là, je m'aperçois qu'il est tard pour aller se baigner, donc direction la cuisine.

J'ajoute quelques citrons du petit-déjeuner à mon thon mijoté, le poisson de Lucille réchauffe par dessus (et oui pas de micro-ondes, je suis larguée). Je réchauffe le riz courgettes et en prépare un autre. C'est l'heure de manger et oui encore !

Lecture digestive, le soleil se cache derrière des nuages alors je ne prends pas le risque d'attendre 15h, car la veille il avait fini par pleuvoir, et je vais me baigner avec Lucille. Il est 14h, le temps de se changer, le soleil est revenu, crème, et nous empruntons le très long ponton vers le bord des hauts fonds. Plouf et à nous les poissons !

Lucille essaye la tyrolienne, je profite du super masque et me laisse dériver avec les palmes. Un poisson énorme à tête de tortue jaune (plus tard j'apprendrai que c'est une murène) se cache sous un rocher, une multitude de poissons bleutés, des jaunes, des perroquets, des rayés, d'autres rayés, des très longs, des oursins, et même une espèce d'algues, pourtant jolie, qui brûle lorsqu'on la touche. J'adore les bénitiers ourlés de bleu ou de violet qui se referment à mon passage, les hauts fonds n'ont pas de fond et on se sent seul dans l'espace.

crabe

La baignade est suivie de douche, lessive, lecture, coucher du soleil... 

Coucher de soleil devant le bungalow

Puis lecture, préparation du repas, pâtes à la tomate et fruits. Je n'arrête pas d'en manger, Lucille tient à ce que je la remercie, puisqu'elle me laisse sa part.

Demain nous partons en expédition, mais avant dodo !

22 août 2018

Dimanche 1er juillet - Huahine, ciel, Raiatea

J'adore cet endroit. Le nom ne paye pas de mine, Sunset Beach Motel, on croirait un truc en Californie en bordure de route et tout bétonné, et bien non. C'est le plus calme qu'on ait eu jusque là ! C'est vert, des bungalows très espacés au milieu d'une palmeraie, des fleurs partout, des fruits aux arbres. Notre bungalow est très spacieux, j'ai ma chambre, une salle de bain, des toilettes, une cuisine, un salon, une salle à manger et une terrasse face à l'océan. C'est beau, c'est reposant, c'est idyllique.

Le matin nous avons dit au revoir à Huahine, l'hôtel dormait encore quand nous sommes parties et le chauffeur n'était pas bavard. Enregistrement pif pof et on attend notre avion. C'est simple. J'aperçois une vingtaine de parapluies, j'imagine qu'ils servent quand il pleut, mais ici et en cette saison la pluie dure deux minutes. 

Le trajet lui dure un quart d'heure, on a peine le temps de voir Huahine d'en haut qu'on aperçoit Raiatea, Tahaa et possiblement Bora Bora, car il me semble avoir vu trois îles.

Vol Huahine - Raiatea

Vue sur Tahaa

A l'arrivée, pas de pancarte, les hôtes demandent à tous les passagers qui passent et les dirigent si besoin vers la bonne personne.

Les bagages nous suivent de près, on les récupère quasiment sur le chariot, ici pas de tapis juste des étals comme dans tous les aéroports de Polynésie qu'on a rencontrés.

Trajet aéroport hôtel

Le propriétaire du motel nous propose d'aller faire des courses avant de nous amener à notre bungalow, car il n'y aura pas d'épicerie, ni snack, ni resto à proximité et seul le service de petit-déjeuner est assuré.

Nous voici donc dans le supermarché, le plus gros rencontré jusqu'ici, pour nos futurs repas. S'il manque quelque chose, notre hôte pourra nous y emmener le matin lors de ses déplacements. On essaye de ne rien oublier, c'est quand même les vacances et il ne faut pas totalement mélanger "découverte de la vie locale" avec "faire les courses". Au menu, du riz, des pâtes et des légumes !! J'ai pris du local, courgette, concombre, salade, oignons et thon.

L'accueil est comme toujours très fleuri. Des fleurs partout et trois noix de coco ouvertes nous attendent au frigo avec des pailles.

Le reste de la journée fut calme.

J'ai fait la cuisine. J'ai tenté de faire une recette à base de citron, coco et sel. Mais je n'avais pas de citron, juste les pamplemousses d'ici. Oui, on trouve à côté de la réception, un garde-manger plein de fruits du domaine, banane, papaye, coco, pamplemousse avec une pancarte "servez-vous". Pour le lait de coco, je n'ai pas bien réussi à obtenir du lait à partir de la noix du frigo (celle de Lucille). Mystère. Je n'ai pas réussi à casser la coque qui était pourtant déjà entamée. J'imagine qu'il faut enlever la chair mais cela ne ressemble pas à de la coco râpée... Bref la recette était pas ce que je pensais faire, mais c'était mangeable. Thon, pamplemousse, eau de coco, oignon. Lucille a eu la version toute nue. 

L'après-midi s'est étirée en farniente, le soir pâtes à la tomate pour les filles et reste de riz aux courgettes pour moi, des petites bananes cueillies directement sur la grappe en guise dessert et tranquillou au dodo...

22 août 2018

Samedi 30 juin - Huahine

Encore un petit-déjeuner sur le sable au bord de l'eau, le soleil qui se lève sur la baie d'Avea, il est huit heures. Pour cette journée nous allons faire une excursion.

Excursion Poetaina

Aujourd'hui nous partons sur un bateau pour la visite de l'île. Un 4x4 nous emmène à Fare, nous n'aurons pas l'occasion de visiter Fare, ni Parea à 2km de notre hôtel, difficile de tout faire en trois jours. Nous sommes plus nombreux que lors de notre dernière excursion, une vingtaine de passagers, un capitaine, deux musiciens et Maruia, une danseuse guide animatrice. Présentation de l'équipage et des passagers (presque tous) lors du trajet, arrêt pour observer le profil de la femme enceinte.

Puis baignade au jardin de corail. J'ai vu des perroquets, des anguilles jaunes, des poissons bleus fluos, des bénitiers ourlés de belles couleurs qui se ferment à mon approche, des oursins et des coraux. Nous avons vu plein de beaux poissons. Ils étaient en banc entier et on nageait entre eux c'était magnifique. Il y avait des tas et des tas de poissons de toutes les couleurs. A un moment Maruia a pris du pain ou autre chose et tous les poissons ont accouru. C'est incroyablement magnifique.

Ensuite on repris le bateau et on s'est arrêté pour aller voir à pied les anguilles sacrées. Elles sont dans un village (Faie) ou plutôt dans une rivière qui est dans un village. Les anguilles sont énormes et c'est assez impressionnant, je suis même allée en toucher une, c'est tout doux ! La particularité de ces anguilles est qu'elles ont les yeux bleus. D'ailleurs leur nom entier c'est des Anguilles sacrées aux yeux bleus. J'ai appris qu'elles étaient aveugles mais qu'elles repéraient la nourriture grâce à l'odeur et aux vibrations de l'eau. A un moment notre guide a jeté de la nourriture sur le bord d'un muret et certaines anguilles se sont levées pour prendre les morceaux de poisson.

Anguilles aux yeux bleus

Après les anguilles direction la ferme perlière (cabane sur pilotis au milieu du lagon). Nous avons une petite explication sur comment la perle se fabrique et nous avons accès à la boutique. J'ai à peu près compris... On a regardé les perles et les bijoux de perles exposés. Tout est extrêmement cher, on a donc rien pris. Du coup pendant que les autres passagers faisaient leurs achats, je me suis balancée sur la balancelle au-dessus de l'eau. 

Après une belle démo de danse tahitienne, Maruia accompagnée par une passagère tahitienne, nous reprenons le bateau pour aller manger sur un motu. En attendant que le repas soit prêt, on a refait du snorkeling mais je n'ai rien vu d'extraordinaire à part des trucs qui ressemblaient à des oursons. Le repas est prêt ! C'est un buffet ouf ! Je ne vais prendre que ce que j'aime : riz, viande, poisson et pain. Le repas était similaire à quelques différences à celui de capitaine Taina. Nous avons mangé dans l'eau avec les poissons nageant entre les tables. Le repas était délicieux. Mon voisin de table m'a montré comment attirer les poissons à soi. Il faut mettre un bout de pain dans sa main et serrer très fort dans l'eau. Il y en a même certains qui sont venus me manger la main.

Après avoir mangé, nous sommes allées de l'autre côté du motu. Le lagon de ce côté est très près de la barrière de corail. On a vu plein de poissons, mais je me suis éraflée avec du corail. Heureusement Maruia m'a mis du citron pour ça cicatrise mieux. Ça m'a fait hyper mal mais maintenant c'est beaucoup plus beau et ça me fait plus mal. J'ai remarqué que j'avais un petit bobo sur le pied qui saignait beaucoup. Notre guide l'a vu et m'a dit d'approcher pour tuer le corail avec du citron. Ça picotait un peu mais rien de très douloureux. Marine m'a dit qu'elle lui avait aussi fait mais que ça lui avait fait mal car son bobo est bien plus gros que le mien. Plus tard j'ai vu d'autres personnes se faire soigner au citron.

Maruia nous a montré comment faire le tressage des couronnes, le nouage des paréos, la danse tahitienne. Elle hèle tous les gens qu'elle croise pour leur dire bonjour "Ia Oraaa Naaaa !", elle respire la joie de vivre et sa danse est légère par rapport aux danseurs vus ce soir au restaurant. Au final nous avons beaucoup navigué mais on ne s'ennuie pas sur la pirogue. Maruia raconte des histoires polynésiennes, chante, danse et fait la conversation !

Nous sommes raccompagnées directement en bateau à notre hôtel via le ponton. Il reste quelques feuilles de palmier à tresser, alors je demande à Maruia si je peux en prendre elle me dit oui bien sûr.

Il est 15h30, les filles vont à la piscine, je prends une longue douche pour un total bien-être et le hasard me fait découvrir un artiste peintre sur paréo. Je flashe sur une raie rouge. Petite pluie, j'attends dans l'atelier, c'est fini au revoir. 

Une fois rentrée au bungalow, j'applique l'enseignement de Maruia et j'essaye de faire un sac avec les feuilles de palmier. C'est pas trop mal mais un peu lâche...

Sac (il était vert)

Ce soir pas de resto comme on avait prévu pour terminer la journée en beauté, car c'est un buffet à 40€, non merci. On prend donc les frites à la roulotte. Les portions sont toujours énormes.

Valises et dodo ! 

Publicité
Publicité
1 2 > >>
Publicité